Mariama Diane Diallo eu le tort de se faire abuser sexuellement par un client.
C’est en tous les cas l’interprétation que l’on peut avoir de la cause de son licenciement deux mois après avoir été victime d’un client qatari dans l’hôtel 5 étoiles Park Hyatt Paris-Vendôme.
L’affaire remonte à l’été 2010.
Alors qu’elle s’occupe de sa chambre, un client membre de la délégation du prince Al Thani du Qatar, Ganim Salem, se jette sur elle et l’agresse sexuellement.
C’est l’arrivée de sa famille qui l’arrêtera dans son élan.
Choquée, la femme de chambre prévient immédiatement la sécurité et la directrice de l’hébergement.
Mais ceux-ci ne jugent pas nécessaire de déposer plainte, laissant tout le temps à l’agresseur de s’enfuir avec le premier avion pour le Qatar.
Seul un courrier sera envoyé à la délégation du Qatar précisant que Ganim Salem ne sera plus « admissible à séjourner dans aucune des propriétés de Hyatt en France »
Pire encore, deux mois après cette affaire, Mariama Diane Diallo, est mutée dans un autre hôtel sans aucune raison avec l’ordre de ne plus retourner au Hyatt.
L’affaire a été jugée jeudi dernier.
Cela faisait donc 6 ans que Madame Diallo attendait réparation.
Durant le procès, la victime a expliqué que, deux jours avant son agression, un autre membre de la délégation s’était mis nu puis s’était masturbé devant une femme de chambre.
Traumatisée par son agression et sa mutation, Mariama Diane Diallo tente de se suicider.
Le médecin diagnostiquera un « état de stress post-traumatique » et lui prescrira plusieurs arrêts de travail.
Au retour de son congés maladie, elle refuse toujours sa mutation et se fait licencier par son employeur.
L’hôtel et son employeur, la société française de services ont été condamnés à lui verser 57.243 euros.
Source: Challenges