Leur vidéo postée sur Facebook avait choqué la toile. En février 2014, trois adolescents avaient agressé un handicapé mental à Fontaine près de Grenoble. Ils avaient filmé la scène puis, comble du cynisme, ils s’en étaient vantés en diffusant la vidéo sur les réseaux sociaux.
Sur les images, on voit les agresseurs tirer par les bras le jeune handicapé de 18 ans, le bousculer puis le pousser à l’eau.
La victime s’était alors vue prescrire trois jours d’ITT.
L’auteur de la vidéo avait même écrit un commentaire illustrant son indifférence par rapport à la gravité de son acte:
Ptdrr tout a l’heur regardez skon a fait a un handicapé chui mort (NDLR: Pété de rire, tout à l’heure, regardez ce qu’on a fait à un handicapé, je suis mort de rire).
Confirmant leur détachement, l’un d’eux n’a même pas pris la peine de se déplacer à son procès.
Pourtant, les peines prononcées paraissent bien légères: les trois jeunes âgés de 14, 15 et 16 ans ont écopé de sursis, deux ont écopé de deux mois avec sursis et le dernier, qui était absent à son procès, de trois mois de prison assortis d’un sursis de mise à l’épreuve pendant deux ans comprenant une obligation de soin, le dédommagement de sa victime et l’interdiction de le fréquenter.
Les avocats des prévenus se sont montrés satisfaits du jugement. Quant au procureur, il a expliqué la peine plutôt légère par rapport aux faits en évoquant un:
emballement médiatique […] sans rapport avec la gravité intrinsèque des faits
Source: Le Point