L’étrange silence des médias sur un fait divers sordide (Maj 19/10/2015)

L’étrange silence des médias sur un fait divers sordide (Maj 19/10/2015)


A Evry dans l’Essonne, un fait divers a marqué les esprits l’année dernière par son atrocité mais également par l’étrange silence médiatique qui l’a accompagné.

A la sortie du RER, une jeune fille de dix-huit ans qui rentrait d’une soirée est rackettée puis entraînée dans un terrain vague sous la menace d’un tournevis et d’un brise-vitre. Elle sera violée, battue jusqu’au sang, torturée et re-violée.

Pendant deux heures, rien ne lui sera épargnée: Coups de bâton, sévices sexuels, humiliations, bâillon…

Pour finir, elle sera menacée de mort par les quatre garçons dans le cas où elle dénoncerait les faits.

La victime sera ensuite repérée par deux jeunes femmes circulant en voiture vers 5 heures du matin qui la ramèneront chez ses parents.

Les auteurs avaient été interpellés et mis en examen pour viol avec «actes de barbarie». Il s’agit de trois frères et de l’un de leurs amis âgés de … 13, 15 et 17 ans dont l’un était déjà connu pour des faits de viol pour lesquels il avait été condamné à 4 ans de prison dont deux avec sursis.

La victime s’en était sortie avec une fracture du nez, de multiples lésions sur le corps et un important traumatisme psychologique.

Suite à leur interpellation, le meneur du groupe avait expliqué aux enquêteurs qu’il voulait juste voler le portable de la jeune fille mais que « la bête s’est réveillée en lui ».

Auprès du juge, les quatre adolescents avaient justifié leurs actes par une explication effarante, l’un expliquant qu’ils s’en étaient pris à elle parce qu’elle était française et qu’il n’aimait pas les françaises.

Le meneur du groupe avait ajouté que lorsqu’il sortirait de prison, il « niquerait la France ».

Pourtant le juge avait choisi de ne pas retenir la dimension raciste, cela ne rajoutant rien à la peine encourue.

A l’époque des faits, ni le jeune âge des prévenus, ni la cruauté de leur crime, ni le caractère raciste de leur défense n’avaient semblé suffisant pour que les médias relaient l’information.

Seuls l’hebdomadaire conservateur Valeurs actuelles, le site internet Atlantico et le journal Le Parisien (sur quelques lignes) en avaient fait l’écho.

Le procès du présumé violeur s’ouvre aujourd’hui, lundi 19 octobre, aux assises, nous apprenant de nouvelles informations sur les faits. Son excuse de minorité pourrait être levée. Il encourrait ainsi la perpétuité pour « viols  accompagnés ou suivis d’actes de torture ou de barbarie et ce en état de récidive légale ».

Les trois autres mis en cause ont déjà été jugés par un tribunal pour enfants et ont écopé de peines allant de cinq à sept ans d’emprisonnement.

Pour le parquet, « cette affaire est la plus sensible depuis 20 ans ».

Sources: Atlantico et Le Parisien (lien 1, lien 2), BFM TV




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