Le tribunal des Prud’hommes de Valenciennes s’est penché sur un cas particulier de licenciement pour faute grave concernant un employé de Toyota France. Ludovic se voit reprocher d’être allé aux toilettes pendant les voeux du président en 2012, il avait alors enlevé ses éléments de protection et était partit téléphoner, ce qui a été interprété comme un abandon de poste.
L’employé demande 30 000 euros de dommages et intérêts. Toyota a estimé que la faute grave est justifiée dans la mesure où son absence a eu lieu pendant son temps de travail, ce qui est assimilé à un abandon de poste. Selon l’avocat de Ludovic, Maitre Dominguez, Toyota a simplement voulu se débarrasser d’un syndicaliste qui l’avait fait condamner en Cour de cassation pour non-paiement d’indemnités transports.
Il faut dire que les antécédents de l’employé ne jouent pas en sa faveur. L’homme s’était déjà fait remarquer huit fois depuis 2004.
Éric Rocheblave, avocat spécialiste en droit du Travail explique:
La plupart du temps, ce n’est pas un motif de licenciement… sauf si cela dépasse la fréquence naturelle, ou le temps normal qu’un individu passe aux toilettes! Dans ce cas précis, il me semble que la pause pipi est un prétexte. J’imagine que la vraie histoire est que ce monsieur ne partageait pas les opinions du président, raison pour laquelle il est parti.
Source: Le Figaro