Aux portes du deuxième tour, Jean-Luc Mélenchon commence à vouloir faire oublier quelques-unes de ses déclarations en faveur de dictateurs.
En entretien face à Jean-Jacques Bourdin, le candidat du Front de gauche s’est montré très gêné au moment où le thème du Venezuela a été abordé.
Celui qui a toujours voué une admiration sans limite à Hugo Chavez et son successeur Nicolas Maduro a ainsi déclaré:
Je ne soutiens aucune dictature, nulle part dans le Monde, je n’ai soutenu un dictateur.
Pourtant, Jean-Luc Mélenchon a ouvertement soutenu Fidel Castro publiquement et même dans une vidéo surréaliste toujours présente sur son blog:
Sous sa présidence, deux millions de cubains ont fuit le pays, des centaines de personnes ont été fusillées et des milliers condamnés à des peines de prison démentielles, souvent pour des raisons politiques (source).
Concernant Hugo Chavez, Jean-Luc Mélenchon a déclaré qu’il s’était simplement intéressé au fait que celui-ci ait partagé les rentes pétrolières avec la population en oubliant sûrement que la fille de Hugo Chavez est bizarrement devenu la personne la plus riche du pays en quelques années et que la population n’a jamais autant été misérable avec un smic fixé à 25 euros…
Mais Jean-Luc Mélenchon défendait beaucoup plus ardemment l’ancien président vénézuélien.
Dans un article écrit à sa mort, il soutenait qu’il n’était pas un dictateur et que les seuls les esprits simples pouvaient penser qu’il incarnait un régime dictatorial où il n’y a pas de liberté d’expression.
Pourtant l’ancien président vénézuélien qui est parvenu à dilapider tout l’argent de l’une des plus grandes réserves pétrolières du monde en 15 ans avait pour habitude d’exproprier quand bon lui semblait des entreprises ou des terrains agricoles.
L’ONG Human rights watch avait d’ailleurs pointé du doigt les dérives autoritaires du président vénézuélien: atteinte à la liberté de la presse, à l’indépendance de la justice, pleins pouvoirs au parlement (source).
Son successeur Nicolás Maduro ne fait pas mieux. Le Vénézuela est classé 138e en matière de liberté de la presse et des manifestations monstres actuellement réclament le retour de la démocratie dans le pays.
Autre exemple pris par Jean-Luc Mélenchon, la cas de Rafael Correa, le président équatorien, très proche du candidat à la présidentielle.

C’est ce [la redistribution des richesses] qui continue à m’intéresser dans certains pays comme l’Equateur.
Or, son grand ami n’est pas connu pour être un grand démocrate.
Lors des dernières élections présidentielles s’étant déroulées ce mois-ci, celui-ci a été accusé d’avoir triché pour assurer sa réélection (source).