Le leader d’En Marche! se présente comme un candidat nouveau, hors du système politique.
C’est peut-être justement pour ne pas qu’on lui rappelle qu’il a été secrétaire général de l’Elysée puis ministre de l’économie sous François Hollande et le moins que l’on puisse dire est que la défense des intérêts économiques français n’était pas sa priorité.
Il faut remonter à 2003 pour comprendre les faits.
Alstom, fleuron national industriel français, est sauvé in extremis de la faillite par l’Etat.
En avril 2014, on apprend que l’américain General Electrics veut racheter Alstom.
Sauf qu’Alstom n’est pas une entreprise comme les autres, elle vit de la commande publique.
Le ministre de l’économie de l’époque, Arnaud Montebourg, s’oppose alors naturellement à ce rachat.
Il tente alors de trouver un allié européen avec l’allemand Siemens puis fait passer un décret pour empêcher l’acquisition d’Alstom par une entreprise américaine.
Mais quand Arnaud Montebourg est finalement remplacé par Emmanuel Macron au ministère de l’économie, tout change.
Le jeune ministre se déclare favorable à cette absorption et préfère parler d’alliance alors qu’il s’agit bel et bien d’une acquisition.
La réalité est toute autre: General Electrics a prévu de supprimer 800 postes.
Pendant ce temps-là, Patrick Kron, le PDG de l’époque est parti avec un bonus de 4 millions d’euros.
Quant à Emmanuel Macron, il n’a jamais exprimé le moindre remord.