Quentin Fisset-Bonfanti, un jeune homme de 21 ans est mort poignardé à la suite d’une bagarre devant un bar à Toulouse dans la nuit du 11 mai. Mais le principal suspect, âgé de 23 ans, a été libéré pour… une grossière erreur de date.
John A. est soupçonné avec son ami David d’avoir planté trois coups de couteau à Quentin, dont l’un s’est révélé mortel. Mis en examen pour « meurtre et tentative de meurtre« , ses avocats, Maitres Stéphanie Boscari et Éric Mouton avaient fait appel sur son placement en détention. Mais les juges ont estimé que les charges étaient suffisantes pour maintenir John en détention.
Si les charges sont suffisantes, le délai ne l’est pas. La chambre d’instruction avait dix jours ouvrés pour statuer. Saisie le 13 mai, la décision des juges aurait dû être rendue le 30 mai. Or, ceux-ci ne l’ont rendu que le lundi 2 juin. Les avocats se sont engouffrés dans la brèche et la libération de John s’imposait alors, sans même être assortie d’un contrôle judiciaire. Les placements en détention provisoire servent souvent à faire réfléchir et délier les langues des suspects, ce qui aurait rendue moins compliquée la tâche du juge d’instruction Philippe Colson qui doit faire face au peu d’éléments appuyant l’accusation.
Pour la maman de Quentin, c’est un nouveau coup dur. Son avocat conclut:
Personne ne peut être heureux de cette remise en liberté. Une erreur a été commise, mais il ne faut pas mettre d’huile sur le feu. Il faut juste souhaiter que cette personne ne profite pas de la situation pour disparaître.
Source: La Dépêche